Les organismes vivants interagissent dans les milieux naturels au moyen de relation proies prédateurs au sein des réseaux trophiques. Ces réseaux sont au cœur de nombreux processus écologiques qu’ils contrôlent directement ou indirectement. Le présent projet vise à améliorer significativement l’utilisation d’une méthode très répandue en écologie trophique, à savoir l’utilisation des isotopes stables du carbone et de l’azote. Il s’agit de mieux incorporer les processus isotopiques (taux de renouvellement et enrichissement trophique), dans les outils permettant les inférences isotopiques classiquement utilisées en écologie. Améliorer l’utilisation de cette méthode doit permettre de mieux appréhender comment le changement global affecte la biodiversité et le fonctionnement des écosystèmes et les services associés (régulation climatique, approvisionnement en nourriture, pêche etc….). Ce projet de thèse ambitionne (1) de créer de nouveaux modèles de mélanges dynamiques dans un cadre bayésien, (2) de générer des outils afin d’estimer le taux de renouvellement isotopique, (3) de questionner la justesse des métriques isotopiques classiquement utilisés à l’échelle des réseaux trophiques (estimation de la niche trophique des organismes par la niche isotopique). Le projet est appliqué car il vise à créer de nouveaux outils d’inférences isotopiques conviviaux et à les rendre accessible à communauté des écologistes isotopiques grâce au développement de packages R. L’équipe encadrante est experte dans des domaines complémentaires (modélisation, pêche, écologie trophique).
